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À l’atterrissage on découvre Marrakech, ville de lumière et de fête, de jour comme de nuit. Découvrir le pays en période de ramadan offre une vision à laquelle on s’attend peu, mais les rues n’en gardent pas moins leur aspect spectaculaire.

Car une fois que le soleil a disparu et que la prière a retenti sur la place Jemaa el-Fna, la musique résonne, les serpents sifflent, les primates crient, et la nourriture circule en abondance : sucré, salé, soupe, jus d’oranges pressées, cornes de gazelle et autre pâtisseries traditionnelles, Vache Qui Rit, comment ne pas avoir la bouche aussi pleine que les yeux ? Dans les souks, les rideaux sont tirés et les dédales sont presque déserts. Le labyrinthe qui offrait mille et une merveilles et couleurs quelques heures plus tôt, n’a plus que quelques boutiques de créatures étranges, d’ossements et de pots de formol mystérieux à offrir.

Une place au soleil, le voyage en vaut la peine.

maroc escale 3À partir de là, plusieurs choix sont possibles pour poursuivre l’aventure : Fès ou Ouarzazate pour les terres, et Casablanca ou Rabat pour la côte. Eh bien soit, direction Agadir, station balnéaire par excellence. Mais si en période de ramadan la plage est déserte et qu’il est ainsi possible d’admirer sereinement « Dieu, la Patrie, le Roi » inscrit sur la colline d’en face, il est moins évident de se remplir la panse avec le marché aux poissons, car lui aussi est plus calme qu’à l’accoutumée. Il faudra se contenter de la toute petite épicerie du coin, bien cachée dans le quartier résidentiel aux rues rendues étroites par les hauts murs blancs sécurisant chaque maison, eux-mêmes dépassés par des arbres fleuris et abondants.

Il y a les mêmes mouettes, le même vent, et des crêpes bretonnes.

Une fois que le jour s’est éteint, il faut savoir quitter ces Ruelles bien tranquilles, car ce sont les sons et les lumières des casinos qui rythment la nuit, tel un petit Las Vegas. Pour ne pas s’arrêter là, on peut suivre la côte vers le Nord, et après deux heures et demi de voiture et quelques 170 kilomètres plus loin, il y a Essaouira, équivalente marocaine de Brest. Il y a les mêmes mouettes, le même vent, et des crêpes bretonnes. La Medina, où on peut prendre le temps de visiter les boutiques les unes après les autres, laisse une trace unique dans l’esprit, notamment par ses couleurs particulières, où le bleu et le blanc maritimes des murs, des coques de bateaux et des barques, se mêlent à la vivacité quasi-épileptique des vases, des poteries, des tajines et des draperies. Ici les gens sont plus calmes, plus patients, comme si leur tempérament était lissé par le souffle venu de la mer.

Oui, le Maroc est très pénétrant, il s’insinue dans vos souvenirs et dans votre coeur

Enfin, sur les routes entre chacune de ces villes il y a les déserts, les campagnes, les villes et les villages, marqués autant qu’on peut l’être au terme de ce voyage, par le temps, le vent, le sable, le soleil, la chaleur qu’on admire du sommet des routes montagneuses, des toits de résidences perdues, au milieu des plaines ou des villes. Oui, le Maroc est très pénétrant, il s’insinue dans vos souvenirs et dans votre coeur. Il vous repose, vous fait mûrir et vous inspire, il tatoue votre esprit au henné.

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