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Dans un corps à corps passionné, le geste “juste” naît et se partage au Centre Chorégraphique National de Nantes.

Il est 14h30, 23 rue Noire. Les voûtes et vieilles pierres trahissent leur passé : celui d’une chapelle, jadis tenue par des moines capucins. Depuis 1992, ses murs vibrent au rythme du Centre Chorégraphique National de Nantes (CCNN). Comme une ruche, ici on crée, on montre, on transmet. Les répétitions sont publiques. Voilà vingt années que le chorégraphe Claude Brumachon et son complice et interprète Benjamin Lamarche sont maîtres des lieux. L’espace est inspirant, ce qui n’empêche pas leur compagnie de danse contemporaine (créée en 1984) de sillonner le monde. Le CCNN est le nid d’un foisonnement créatif où les temps d’ateliers et de transmissions sont tout aussi importants que les représentations. Ouvert, il accueille également d’autres compagnies en création. La danse contemporaine est ici présentée comme accessible par tous et pour tous, elle est le langage du corps, une expression des émotions, des sentiments et des gestes.

La gestuelle est intense, le chorégraphe touche aux tripes, au sauvage.

Pour essaimer les clés de cette danse qui questionne et effarouche encore certains, le CCNN s’adresse à un public large auquel il n’impose rien mais propose sa vision de la danse. C’est ainsi que la compagnie Brumachon collabore avec des publics scolaires, d’autres en insertion ou encore avec des personnes en situation de handicap. C’est peut-être le parcours « libre » du chorégraphe qui lui permet de porter haut ses idées et cette passion partageuse. Diplômé des Beaux-Arts, Claude Brumachon découvre plus tard la danse, sans école ni formation initiale. Il apprend des autres chorégraphes et de son expérience dans les Ballets de la cité de Rouen avant de créer ses propres oeuvres.  Des corps à corps, des déchirures, des échanges forts marquent ses chorégraphies. La gestuelle est intense, le chorégraphe touche aux tripes, au sauvage. Il pose un regard sur son travail et s’interroge sur ses obsessions, sur l’essence et le sens de sa danse. Avec d’Indicibles violences, Un bruissement de Volupté et Fulgurances Sulfureuses ,la saison s’annonce ardente. Voilà l’invitation au geste juste et à la danse libre, où l’on crée pour le corps par le corps.

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