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Depuis 2008, Maxime et Johnatan Verleysen forment un duo de talents plutôt discrets. Rencontre avec les nantais en passe de conquérir la France avec leur premier album : Time for a change.

elephanz idile magazine photo nantesRacontez-nous vos débuts, comment l’aventure Elephanz a-t-elle démarrée ?

Jonathan : Tout a vraiment commencé en 2008, on s’est amusé à composer chez nous, au chaud, quelques morceaux sur un bout de table. Très vite nous avons eu envie de partager ces morceaux sur internet, sur Myspace plus exactement. À l’époque, nous n’avions pas imaginé une seule seconde faire un groupe. À notre grande surprise, les morceaux ont tout de suite plu. Nous avons eu beaucoup de bons commentaires, par le public mais aussi par quelques professionnels de la musique, qui nous ont appelés très vite. Trois semaines après la mise en ligne des sons, nous avions déjà pas mal de contacts. Ce fût très soudain. Cela nous a donné confiance.

Pourquoi le nom “Elephanz” ?

Jonathan : Elephanz, parce qu’on adore le film de Gus Van Sant, ‘‘Éléphant’’, palme d’or à Cannes en 2003, qui raconte le parcours tragique d’un ado pendant la fusillade de Columbine aux USA  en 1999. Dans la chambre d’un des jeunes, il y avait un dessin d’éléphant accroché au mur. J’ai remarqué cet éléphant qu’à la seconde projection. C’est cette discrétion que l’on revendique pour Elephanz.

Maxime : Oui c’est vrai, au départ c’est vraiment cette discrétion que l’on cherchait. D’ailleurs nous ne souhaitions même pas monter sur scène. Nous voulions juste diffuser notre musique, sans aucune autre prétention.

Fin octobre 2013, votre premier album sort . a-t-ilété long à concevoir ?

Jonathan : Oui, cela a été long puisque nous l’avons réalisé dans plusieurs lieux, entre Nantes et Paris. Pas mal de personnes ont collaboré à cet album et notamment Aymeric Westrich, batteur pour Phoenix qui nous a amené ce son très produit et assurément ‘‘french touch’’. Pour une bonne partie de nos morceaux, nous avions envie d’empiler les couches d’instruments. Et puis il y a aussi des chansons très épurées sur cet album, que nous avons réalisées chez moi à Nantes, en toute intimité.

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Quel est le thème majeur de vos textes ? 

Maxime : Nos chansons parlent des déambulations d’un adolescent paumé, épris des filles, qui ne sait pas trop comment les aborder. Il choisit alors d’exprimer ses sentiments en leur chantant des ballades plutôt douces, et parfois de les bousculer un peu plus avec des morceaux énergiques. Sur ce premier album, nous avons laissé l’adolescent que nous étions prendre la parole.

Que représente la pochette de votre album ?

Jonathan : Cette pochette est un clin d’oeil à notre enfance. Chez nos grands-parents il y avait cet escalier colossal et ces peintures murales. Il y a une belle nostalgie dans cette image. Nous avons voulu inscrire notre couverture dans la lignée des albums des années 60-70, beaucoup plus psychédéliques. À l’intérieur on y retrouve textures et montagnes…

À quel point êtes-vous attachés à Nantes ? 

Jonathan : Nous sommes très attachés à notre ville de coeur, c’est notre identité et notre fierté. La culture de la création a une grande place à Nantes. Sa douceur de vivre et son énergie nous inspirent. On restera toujours des Nantais. D’ailleurs on sera toujours présenté comme tel par les médias. Cela amène un petit côté exotique dans la musique qui nous va bien.

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Vous aimez la scène, la confrontation au public ? 

Maxime : Après quelques années de pratique, nous commençons à comprendre comment tout cela fonctionne. Mais c’est violent. On a pas mal tourné en 2010, 30 dates sur un été c’est lourd. On commence à maîtriser l’appréhension du tour bus, du club sandwich et des concerts tous les soirs. Aujourd’hui, c’est plus sereins que nous abordons la scène car nous avons un public heureux de nous voir. Les gens viennent pour nous et chantent avec nous, ça change tout.

Jonathan : Sur la chanson en français par exemple, le public finit mes phrases, c’est juste magique. Nous sommes très contents que le public soit réceptif à ce point à nos textes.

Vous êtes attentifs aux réseaux sociaux ? 

Maxime : Bien sûr que l’on y fait attention, même s’il faut savoir prendre du recul vis à vis de tout ça, car internet peut avoir un effet assez pervers parfois. C’est un vrai plus aujourd’hui pour entretenir la relation qui nous lie aux fans. Notre génération a cette chance de pouvoir apprécier ces échanges directs et facilités, quand tu démarres dans le métier c’est un vrai atout.