Skip to main content

Initié en 1998, le projet de création du mémorial de l’abolition de l’esclavage voit le jour sur le quai de la Fosse, à Nantes. Inauguré dimanche 25 mars, il sera le lieu de commémoration d’un commerce d’esclaves. 

Pendant longtemps, la France a voulu passer sous silence le commerce triangulaire et la traite des Noirs. Aujourd’hui, Nantes, comme d’autres villes françaises ou européennes, a choisi de réparer l’erreur en édifiant des monuments à la mémoire des victimes. Dimanche 25 mars, le plus grand mémorial européen de l’abolition de l’esclavage sera inauguré, quai de la Fosse. Ce lieu hautement symbolique a vu partir des milliers de bateaux négriers vers l’Afrique, du 16ème siècle jusqu’en 1848, date de l’abolition de l’esclavage.

Le mémorial n’a pas pour but d’expliquer mais plutôt de commémorer.

Implantée entre le pont Anne de Bretagne et la passerelle Victor Schoelcher, l’esplanade de 7 000 mètres carrées est composée de plaques de verre renseignant le noms des navires négriers. Dans le souterrain, des textes historiques habillent les parois. Du quai de la Fosse pour se rendre au Musée d’histoire du château, le visiteur peut emprunter un parcours d’un kilomètre et demi, composé de onze panneaux d’information.

Il y a quelques semaines, Françoise Vergès, présidente du comité pour la mémoire de l’esclavage se livrait à Nantes Métropole : « Un mémorial est autre chose qu’un monument, c’est un lieu où l’on vient réfléchir sur ce qui a été et ce qui pourrait être. On pourra également se demander ce que nous, en tant que citoyens, pouvons faire pour mettre fin à des situations similaires. »

Les premières Rencontres International du Mémorial se tiendront les 22, 23 et 24 mars au château des Ducs de Bretagne. A cette occasion, chercheurs en droit, histoire, littérature et philosophie se réuniront pour revenir sur le long combat mené contre l’esclavagisme. 

 

Rédaction : Lucie Gillet

Close Menu

gina (at) idilenantes.com
06 43 44 90 11