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Créateur des Editions de l’Étau, Benjamin Guyet dessine creuse et encre, un mouvement à trois temps pour créer en gravant. 

Armé de ses gouges, petits ciseaux à la lame concave, Benjamin Guyet sculpte, sur des plaques de linoléum, ses affiches. Pas de dessins préalables, c’est à main levée que l’artiste s’exécute. Il faut dire qu’en dessin, Benjamin n’a plus rien à prouver, alors la linogravure ajoute à ses créations des petits challenges qu’il aime relever.

«Il faut laisser de côté tout ce que l’on apprend en dessin. En linogravure on dessine les vides pas les pleins et tout se conçoit à l’envers».

La linogravure est au dessin ce que le négatif est à la photographie. Tous les codes sont inversés et même si Benjamin les maîtrise, il avoue faire encore quelques erreurs sur certains mots dont les lettres «n» ou «z» se retrouvent imprimés à l’envers. C’est chez un ami, professeur d’arts plastiques, qu’il découvre la linogravure.

«Avant, je faisais du graff, j’aimais faire des grosses lettres qui dégoulinent, maintenant je cherche à détailler et à affiner les traits de mes dessins et le style de mes typographies».

Pour développer son art, il a troqué sa cuillère en bois, avec laquelle il imprimait ses planches, pour une presse typographique qu’il a adaptée à la linogravure. Une ancienne essoreuse à linge du XIXe siècle légèrement modifiée fait également l’affaire dans son atelier. L’affiche est son format préféré, il y déverse toutes ses inspirations qu’il glane dans de vieilles revues, des réclames vintage, chinées en brocante.

Ses créations font la promotion d’événements imaginaires ou de métiers inventés : dresseur de kiwi, barbier pour dames ou colleur de rustine… Benjamin linograveur de talent, voilà un vrai métier !

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