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Quatre étoiles de design ont investi un lieu saint, pour une expérience hôtelière inédite où l’historique épouse l’utra-contemporain.

hotel sozo idile nantes magazine nantais 3Dans la peau d’une chapelle du XIXe siècle, l’hôtel Sozo s’élève, laissant intacte la structure mère du lieu de culte, inscrit au patrimoine nantais. L’accueil incarne le choeur de la bâtisse, on y admire les pierres et piliers anciens, et, un magnifique comptoir de résine laquée blanche. Ancien réfectoire des soeurs, la pièce est surmontée, à dix-sept mètres de haut, d’une voûte majestueuse.

hotel sozo idile nantes magazine nantais 1Un étage a été enlevé, et les marques de cire du parquet de ce feu niveau ont été conservées pour mémoire. Sozo signifie en japonais «création-imagination» et «réhabilitation» en grec ancien, tout ce que cet hôtel porte en son sein. L’épure et les grands classiques du design guident toute sa décoration. Les murs blancs, intemporels, mettent en lumière mobilier et différents éléments décoratifs. Les ampoules ailées d’Ingo Maurer nous emmènent dans un univers léger. Le canapé et les fauteuils Pumpkin de Pierre Paulin donnent la touche de couleurs : fuchsia, anis et safran. Les trois étages reprennent chacun, subtilement, une de ces couleurs.

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Le blanc immaculé, jouant la matité et la brillance, permet de sublimer les éléments remarquables de la chapelle, notamment ses vitraux qui teintent les murs et les sols de leurs couleurs, au gré des rais de lumière. Quatre photographies dominent l’accueil. Il s’agit d’éditions très limitées d’oeuvres de l’artiste chinois Huang Yan qui rappellent le cycle des saisons dans les délicats paysages de la Chine ancestrale, peints sur des visages d’hommes. Un cube suspendu en inox surplombe l’espace; il recèle deux suites dont la baie vitrée permet à ses occupants d’admirer les vitraux du hall. L’aspect miroir de cette boite en inox double le volume du choeur.

hotel sozo idile nantes magazine nantaisLes chambres restent dans les tons neutres et se parent de façon minimaliste de la couleur de leur étage. Plus ou moins lumineuses, en alcôve comme dans un nid, avec des vitraux en guise de tête de lit, chacune a son cachet. Certaines offrent une vue imprenable sur le Jardin des Plantes via des ouvertures qui respectent la bâtisse initiale. Expérience, séduction, tentation, sont leurs noms. Entre les lampes de Jasper Morrisson, les suspensions Bloom de Ferrugio Laviani et les chevets de Philippe Stark, on retrouve dans chaque chambre, un triptyque de photographies encadrées qui rappelle les travaux de conception de l’hôtel. En plein coeur de Nantes, cette chapelle réhabilitée étonne sans fausse note. Le lieu a conservé toute son âme.