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Située aux portes de l’Asie, regardant vers l’Europe et de plain-pied dans un orient dont on se délecte des effluves, cette ville bouleverse.

Après plusieurs mois à parcourir les routes et à rencontrer les peuples d’Europe de l’ouest et du centre, l’arrivée en Turquie par la voie terrestre est, depuis la fin de la Grèce, un apaisement humain.

Les populations sourient, klaxonnent, font des signes, juste pour dire «bonjour». Les enfants s’attroupent pour saluer ou échanger un sourire, rien de très compliqué et un tel bonheur. Voilà nous renouons avec l’humanité que j’aime, une humanité espiègle, blagueuse, chaude et communicante, pas peureuse et généreuse comme tout ! Oh que c’est bon !

Istanbul c’est l’ancienne Byzance, la Constantinople, la nouvelle Rome de l’Orient ; c’est Istanbul, la contemporaine aussi, capitale européenne de la culture en 2010 !

Istanbul c’est des sourires, des « my friend » gentils, des gens qui parlent tous anglais et qui vous apprennent les rudiments de leur langue. Istanbul, c’est des mosquées incroyablement belles qui s’élèvent sur le Bosphore, c’est la frontière de trois mondes, de l’Occident, de l’Orient et de l’Asie. Istanbul porte tout cela, c’est un détroit de culture, un brassage d’envies et de conquêtes, une plaque tournante du commerce.

Istanbul, c’est les gestes attentifs des gens, partout, tout le temps, c’est une empathie naturelle, une fraternité non dite, vécue.

Les femmes complètement voilées rient d’aussi bon cœur que les autres, elles blaguent lorsqu’il faut faire une photo. Tous les types de la planète se croisent ici, dans le respect de leurs propres croyances sans aucun problème pour personne.

Istanbul, c’est l’appel du Muezzin qui en fait stopper certains, prier d’autres…et moi, je reste sans voix à la beauté brute de ce chant venu d’autre part que de la Terre.

Istanbul c’est les devantures de loukoums, les pâtisseries gourmandes, les coussins accueillants pour fumer un narghilé au soleil.

Les odeurs de grillades montent des différents étales, c’est un concert de saveurs qui parsème chaque balade entre un obélisque égyptien, un trésor de Delphes ou les anciennes pistes de l’hippodrome devant une mosquée bleue.

Istanbul berce ses rives du mouvement des cannes des pêcheurs. Au couchant, elle montre un autre visage, festoyant et jovial. Les bateaux tanguent, les crieurs vendent leurs poissons, les touristes cherchent un lieu typique et les locaux marchent vers leur résidence.

Ici on mange tout le temps et il y a toujours un cadeau goutteux à faire à nos papilles. En fait, tous les sens sont en éveil. Faire un tour dans le grand bazar permet de savourer le toucher des soieries, de se délecter l’œil de bijoux superbes, de passer un peu de temps à marchander juste pour le plaisir.

Les Turcs ont des yeux magnifiques, contenant la profondeur de la Perse dans des couleurs métissées du sombre brun au jaune verdi par les mosaïques culturelles et cerclés d’un noir profond, naturel comme leur sourire…

J’aime tout simplement. Je pourrais passer des heures à regarder le monde tourner depuis ici. Et, il y a le sourire du vieil homme qui utilise lapins et coqs pour vous conter la bonne aventure qui vous dit « Bienvenue homme, dans ton pays. ».

 

 

Par Stéphane Lemaire

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