C’est un peu l’histoire de cinq jeunes créatifs qui ont semé le vent et récolté une tempête de soutiens pour mettre au monde une édition expérimentale un brin inattendue.
Prenons le temps de les citer, car les créateurs de cette édition, originale dans sa forme, son fond comme dans sa conception, ne manquent pas d’audace. À l’appel de la créativité sont présents : Claire Bédué, Yvan Duque, Adrian Bloch, Maxence Henry et Maxime d’Hervé. Fin 2013, un an après avoir quitté les bancs de l’Ecole Pivaut, ce club des cinq, illustrateurs et graphistes, s’invente un nouveau challenge, celui de produire ensemble, sous le nom de «L’Encre Blanche», un fanzine.
«C’est un récit dans un monde farfelu, un peu olé olé où les personnages ne vont pas au travail ni au Mac Do, c’est incroyable.» Définition du genre fantastique par l’Encre Blanche.
Pour pouvoir l’imprimer, le collectif fait appel au financement participatif sur la plateforme Ulule. 5 500 euros, c’était la somme demandée et réunie en une seule semaine. La collecte durant 60 jours, les audacieux ont fini par réunir 17 000 euros, une cagnotte inespérée, un financement à plus de 300 %, qui a motivé la production non plus d’un fanzine mais d’une édition plus ambitieuse où l’illustration scénarisée donnerait vie à une bande dessinée expérimentale.
200 pages d’illustrations et un formidable bestiaire peuplent l’édition.
Leur première bande dessinée à tous. Fruit d’un pari osé, Katarakt est née réunissant la patte de chaque illustrateur. Le bel objet livré en octobre illustre une histoire fantastique et farfelue, faite de créatures imaginaires. Les larmes de Katarakt, voilà ce que recherche chacun des aventuriers de cette histoire pour retrouver l’équilibre d’un monde bouleversé. 200 pages d’illustrations et un formidable bestiaire peuplent l’édition. Avec pugnacité et inventivité, peut-on soulever des montagnes ? L’Encre Blanche l’atteste par ce challenge relevé.
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Par Gina Di Orio
