L’île de Noirmoutier où l’hiver est doux

Reliée au continent depuis 1971, l’île de Noirmoutier n’a pas perdu son caractère insulaire. Au gré de ses ports et de ses vieux gréements, le « monastère noir » – selon l’ancienne orthographe de son nom – est une destination agréable l’hiver.

« Il fait toujours doux à Noirmoutier, les mimosas y fleurissent en hiver ! », nous confie une vieille habitante. Nous approuvons puisque l’île a longtemps été surnommée « l’île aux mimosas ». Pour accéder à ses terres au climat agréable, il est préférable d’emprunter le passage du Gois (ou Gôa), une alternative au pont. Submersible selon la marée, mieux vaut se renseigner avant d’avancer sur sa chaussée pavée longue de 4,2 km, au risque de se mouiller les pieds ou les roues, selon son moyen de locomotion. Depuis plus d’un siècle, les Noirmoutrins empruntent cet accès privilégié qui mène à Barbâtre, une des quatre communes de l’île.

Accueillis par des forêts domaniales et des champs agricoles, nous nous dirigeons d’abord vers les côtes pour profiter pleinement de l’air océanique, de son sel, qui d’ailleurs est cultivé ici dans de grands marais salant le long de la digue Jacobsen. Nous n’avons pas la chance de voir des sauniers en activité, puisque les marais sont inondés en hiver pour les protéger de « cette mauvaise saison ». Au printemps ils seront asséchés et nettoyés pour la production de 1500 tonnes de sel, dont la Fleur de Sel qui est encore récoltée artisanalement selon une tradition qui perdure depuis 1600 ans. Notre balade côtière débute au bois de la Chaize et sa plage agrémentée de cabines de bain et d’un ponton connu et assiégé par les pêcheurs du coin. C’est ici, de la plage des Dames, que commence la promenade ombragée des Souzeaux, faite de criques boisées, qui longe l’océan. Entre les pins, les chênes et les mimosas, le Phare de la Pointe des Dames pointe le bout de son toit, l’un des plus vieux phares de la Vendée ; On l’appelle la maison-phare car sa forme rappelle celle d’une habitation avec ses dépendances et son puit.

La marche nous creuse l’estomac, il est temps de pénétrer les terres pour goûter aux spécialités locales à Noirmoutier-en-l’île, la capitale : Des bonnotes beurrées, pommes de terre typiques de l’île, et une pointe de fleur de sel, l’or blanc, au parfum de violette, le tout accompagné d’un jambon vendéen, puis une brioche et un café. Nous poursuivons notre visite au château de Noirmoutier, un château fort qui domine la capitale avec un donjon de près de 20 mètres. Résistant aux Vikings, aux attaques des Anglais et des Espagnols, il accueille à présent en son cœur son propre musée. Pour prolonger notre saut dans l’Histoire, nous nous arrêtons à l’ancienne abbatiale bénédictine, l’église Saint-Philbert. Sous son chœur roman, l’on peut découvrir une crypte datant du 11^ème siècle qui abrite le tombeau de Saint –Pilbert, son moine fondateur. De retour dans le centre ville, nous découvrons de magnifiques hôtels particuliers datant du 18^ème siècle, comme l’hôtel Lebreton des Grapillères ou encore l’hôtel Jacobsen. L’architecture est chaleureuse, les maisons blanches de chaux ont des volets colorés et des toits de tuiles roses, on dirait presque le sud.

Noirmoutier, est une destination qui réchauffe les cœurs même en plein hiver, un petit bout de Vendée qui réunit marées salant, plages, ports, villages typiques et bois dans une belle harmonie.

Informations pratiques :

De Nantes à Noirmoutier

Rédaction : Gina Di Orio

Office de Tourisme de l’île de Noirmoutier ici.

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