Sur l’île la plus éloignée du continent, des hommes vivent de leur pêche, entourés de paysages somptueux, de saveurs alléchantes et d’instants uniques.
Baignée dans l’océan Atlantique, l’île d’Yeu éblouit ceux des promeneurs, par ses paysages à couper le souffle, ses plages de sable fin ou encore ses falaises abruptes percées de grottes. Sur des rochers – marqués par le passage constant des flots – se trouvent les ruines du Vieux-Château – datant du XIVéme siècle – rappelant que derrière ce bout de terre, cerclé par les eaux, se cache bien plus qu’une simple beauté.
Sur les petites routes, il est bon de se balader et de se laisser porter vers des hameaux fleuris où les maisons sont basses et blanchies à la chaux. D’autres chemins mènent directement vers Port-Joinville où la rue du Coin du Chat, la rue de la Fée, ou encore celle du Secret, invite les passants à une charmante flânerie. L’effervescence de ce village peut-être admirée depuis un petit café ; Et, pour les plus aventureux le mieux est d’enfourcher une bicyclette pour découvrir les coins plus « sauvages » que l’île renferme, à travers la lande parsemée de dolmens, de pierres à cupules et de chemins sablonneux.
Extraites de l’Histoire – grâce au cabotage, les marins de l’île rapportaient de Bordeaux des produits rares, tels que le pruneau, la cannelle et le rhum – des recettes anciennes apportent aujourd’hui leurs saveurs exotiques dans les assiettes islaises. La tarte aux pruneaux ensoleille les déjeuners dominicaux, mais demeure, avant tout, le dessert incontournable du repas de mariage. Et à chaque fête une sucrerie : le fion pour Pâques, des merices pour Mardi Gras et des betchets pour le reste de l’année !
L’île d’Yeu, c’est aussi la Fête des Fleurs, un événement devenu, au fil du temps, le plus important et le plus attendu des Islais et à ne pas manquer. Organisée tous les 2 ans, le dimanche de la Pentecôte, des chars fleuris traversent les principaux villages – cette année sur 15 km – offrant ainsi un moment de festivité, de partage et d’émerveillement.
Une autre coutume reste profondément ancrée dans les mœurs : la tradition maritime. Avec leurs 50 bateaux de pêche, les Islais vivent principalement de cette activité (et du tourisme) qui, grâce à la présence de la criée, permet à de nombreuses familles insulaires de vivre. Pourtant, les marins ont rencontré bien des difficultés lorsque les filets maillant dérivants ont été totalement interdits, les poussant à se reconvertir à de nouvelles techniques. Sur leurs petits bateaux côtiers, ils naviguent le jour entier pour obtenir les espèces les plus « nobles » – thon germon, thon rouge – aux côtés des plus gros navires (plus rares), armés de filets, chargés de piéger le merlu, la sole ou encore la lotte. Il est également important de préciser que ce lieu est le dernier en Europe où la pêcherie spécifique aux requins-taupes existe encore.
Les eaux turquoise qui baignent la côte sauvage vous charmeront. L’accueil et la gentillesse des habitants, ses sites surprenants à découvrir, font de cette île un vrai petit coin de paradis !
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Rédaction : Céline Galbrun // Photos : Freddy Guerineau – Gwenaël Saby
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