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Après avoir réalisé la plateforme de marque de l’enseigne Bonhomme de Bois, il était à présent temps d’aligner les supports phares de la marque avec son âme. La gazette existait déjà dans une forme qui ne convenait plus aux ambitions des magasins. Place à une refonte totale ! Naming du support, stratégie éditoriale et direction artistique. Voici la Super Gazette de Bonhomme de Bois.

Un support diffusé dans les 28 magasins Bonhomme de Bois en France est un support important pour la marque. Au programme : deux gazettes par an suivies du catalogue de Noël. Alors que le catalogue s’adresse directement aux enfants, la gazette, elle, a pour vocation d’intéresser les parents. Jusqu’alors, elle n’avait de “gazette” pas grand-chose, il faut l’avouer. D’ailleurs, elle ne se nommait pas ainsi. Pour tout dire, elle ne se nommait pas du tout. Il était simplement indiqué sur sa couverture : Bonhomme de Bois. Côté éditorial, on ne pouvait pas non plus dire qu’elle avait été construite dans ce sens. Les interventions éditoriales, ces petits contenus guidant ou informatifs, étaient très faibles. Quant au rubricage, il était cantonné à celui d’une segmentation basée sur la typologie de produits : “Puzzles”, “Éveil”, “Histoires”… Celle que l’on nommait “gazette”, s’apparentait davantage à un mini catalogue de produits.

Une construction éditoriale en direct

La réalisation d’un sommaire était la base du travail avec les équipes en interne. Nous avons travaillé in situ, c’est-à-dire que nous avons décidé d’appliquer en direct nos décisions sur la gazette de printemps 2024. Il fallait satisfaire un besoin de concrétisation. Il est vrai que l’on conçoit généralement des stratégies éditoriales en chambre pour ensuite les appliquer et potentiellement les adapter à la réalité des différents supports. Avec Bonhomme de bois, c’est une méthodologie plus directe qui a été adoptée : une décision, un essai en direct sur la gazette, une validation. Cela demande une souplesse et une réactivité des équipes en interne et c’est exactement ce dont je profitais.

Traduire les sujets en rubriques pérennes

Lorsque l’équipe Bonhomme de Bois m’a transmis tous les sujets, j’ai directement entamé ma classification en détectant le genre de rubriques que cela pourrait engendrer sur cette gazette et toutes les prochaines. Car, le rubricage est un des marqueurs phares d’un support éditorial. Les rubriques guident le lecteur et joue le rôle de repères, de numéro en numéro. Elles créent la familiarité, cette routine qui alimente notre besoin de stabilité.
“Tout frais”, “Super dossier”, “Guide shopping”, “Découvertes”, “Société”… toutes ces rubriques sont nées.

La bonne couverture, le bon nom

Entre temps, la gazette s’était fait appeler “La Gazette Bonhomme de Bois”. C’était un peu mieux, mais il manquait encore un soupçon d’âme, ce petit quelque chose accrocheur, un qualificatif qui la rendrait plus attachante. C’est le nom “La Super Gazette” qui a remporté tous les suffrages. Parce qu’elle était en train de devenir véritablement super !

La couverture constitue l’accroche visuelle de ce type de support. J’ai toujours trouvé intéressant ce fond bleu nuit très identitaire. Comme le tableau noir des écoliers, ce fond permet de mettre en valeur tous les éléments colorés qui y sont apposés. Sa remise en question n’a pas fait long feu, il fallait le garder. En revanche, ce fond aux angles droits, c’était un peu trop raide. Il a fallu lui donner une forme plus organique et enveloppante. J’ai donc travaillé sur une forme libre qui insuffle plus de créativité à la gazette.

Qui dit support éditorial dit titres en couverture. Ce n’est pas une obligation mais là il fallait marquer le coup. J’ai donc intégré les titres dans des formats joueurs. Pour le style graphique, nous avons décidé de rester sur des formes vectorielles. Nous aurions pu être tentés par un décor très illustré, de type album jeunesse, mais ce n’était décidément pas le style Bonhomme de Bois. J’ai composé la plateforme de marque, je suis donc garante de ce genre de décisions et aucun branding faux pas n’est toléré !
Quant au logo Bonhomme de Bois il se retrouve en bas de couverture et indique donc la bonne provenance de cette gazette.

Une mise en page colorée et joueuse

Tout se joue sur des détails, car notre perception est guidée par des détails, la plupart du temps, consciemment imperceptibles. J’aime le blanc, je n’ai pas peur du vide. La respiration qu’il procure permet la lisibilité. Ici, le challenge est de combiner un certain nombre de contenus rédactionnels et de produits pour allier densité et sentiment de clarté.
Des éléments graphiques structurels ont été revus :

  • Les bords colorés des pages ont été simplifiés et amincis. Alors que le bord supportait jusqu’à 7 couleurs, j’ai choisi qu’il serait dorénavant bi-goût comme une confiserie, ce bon vieux sucre d’orge originel.
  • La numérotation encerclée pour un côté plus sympathique et une plus grande facilité de lecture. Elle était perdue en bas de page, toute flottante.
  • Les titres arborent des typographies diverses pour s’adapter au sujet traité.
  • Certaines pages s’habillent d’un fond coloré. Au-delà de leur aspect plus fun, ces fonds de couleurs donnent un rythme visuel lorsque l’on feuillète La Super Gazette.
  • Des contenus mis en avant via des cartouches colorés. L’œil aime l’ordre mais il est aussi attiré par ce qui se singularise.

Une lecture amusante, une palette de couleurs plus pastel, des textes qui jouent avec nos yeux. La Super Gazette a mis toutes les chances de son côté pour créer le petit effet Wahou !

Une anecdote ? Mini crise de panique

C’est arrivé lorsque j’ai vu le (trop) grand nombre de produits à mettre en page. Comment se fait-il qu’en éditorialisant davantage la gazette, nous ayons parfois plus de produits sur une page qu’avant ? Panique à bord, avec mon obsession du blanc, de la clarté, des espaces. Évidemment, la communication extra fluide avec les équipes en interne m’a permis de les questionner en direct et de trouver des solutions également en direct. Nous avons très rapidement trouvé un terrain d’entente et créé ces espaces de respiration qui me sont chers. Moi aussi, j’ai pu reprendre ma respiration.

Merci à Christine Jaffré, Delphine Daguin, Nolwenn Jacoby et Amandine Quevat pour leur confiance, leur disponibilité et leur bienveillance.

Continuez votre balade sur mon site. Osez vous perdre,
je vous éclaire. Bonne visite ! 

Gina Di Orio 💙