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Dès l’âge de quinze ans, Ronan Rocher se passionne pour la photographie. Le boîtier argentique et les photos noir et blanc ont laissé place au numérique et au jeu de la lumière d’un soleil qui décline. Outre les commandes qui rythment son quotidien de photographe, Ronan entretient une démarche d’auteur plus personnelle. Des séries naissent ainsi de l’alchimie entre une histoire directrice qu’il imagine et la sensibilité du modèle qui s’en imprègne.

Ronan aime travailler sur l’absurdité, et, le décor prend le pas sur les personnages.

Dans un véritable échange, photographe et modèle contribuent à des séries où le décalage est toujours au rendez-vous. Une femme portant un masque de lapin perdue dans un cimetière de bateaux ou une lutine gymnaste dans le chaos des Forges de Trignac, Ronan aime travailler sur l’absurdité, et, le décor prend le pas sur le personnage dont on ne voit que la silhouette. Le photographe ne souhaite pas faire de portraits dans ses séries personnelles, il ne cherche pas le regard et masque, cache, déguise souvent les visages, que ce soit en studio ou pour ses prises de vue extérieures.

Le photographe ne raconte pas toute l’histoire…

Chaque série profite d’un minimum de technique, de lumière et de retouches. C’est l’instant photographique qui prime, selon Ronan qui se concentre uniquement sur ce qu’il voit. Le photographe ne raconte pas toute l’histoire, il aime réaliser des sortes d’arrêts sur image créant l’interrogation. Il nous invite ainsi à se plonger dans la photographie réalisée et à revenir plusieurs fois, à vouloir y rester et laisser vagabonder notre imagination dans un dédale mystérieux.