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DANS LA SÉRIE

Les 6 critères d’un bon nom

Lisible, évocateur, intemporel, mémorisable, modulaire, un bon nom est également et évidemment disponible ! C’est une évidence pas si évidente lorsque l’on se réfère à certains exemples de marques sommées de changer de nom pour conflit d’images et confusion. Alors, qu’entend t-on exactement par “disponibilité” d’un nom de marque ? C’est ce que je vous propose d’explorer avec ce dernier article de la série “Les 6 critères d’un bon nom”.

Disponible,
pour vivre heureux

Un exemple de nom disponible
créé par le Studio idîle

MAGMAA

Magmaa c’est le nom du 1er food hall nantais. Un nom qui évoque ce volcan de saveurs au cœur de l’île de Nantes, tout ce foisonnement des papilles ! Magmaa a fait l’objet d’une recherche de disponibilité. Tout était ok, car aucun concept de ce genre sur le territoire français ne porte le nom Magmaa. En revanche, pour l’URL, ça coinçait ! Magmaa.fr est déjà pris et utilisé par un magazine en ligne. Alors Magmaa ne s’est pas découragé et a tout simplement choisi www.magmaa-nantes.fr et c’est plutôt très cohérent ! Ce nom a été un réel coup de cœur pour le Groupe Chessé qui nous a confié cette mission. Il aurait été dommage de le laisser tomber, simplement parce que l’URL était déjà utilisée. On ne laisse pas un bon nom dans son coin !

Un nom de marque disponible ? C’est avant tout un nom qui n’est pas utilisé par une autre entreprise sur votre marché et dans vos classes de Nice. La classification de Nice est un système de classement international des marques commerciales. Il permet d’identifier le domaine d’intervention des marques. Trente-quatre classes relatives aux produits et onze classes de service coexistent dans ce système de classification. Lorsque vous déposez votre nom de marque à l’INPI, vous devez choisir les classes qui correspondent au.x secteur.s que couvre votre marque. Ça c’est une chose. Mais il faut également faire une recherche d’antériorité, et voir si votre nom a été utilisé par d’autres entreprises qui n’ont pas enregistré leur nom à l’INPI. Oui, ça arrive. Premier arrivé, premier servi ! C’est le principe de l’antériorité.

La Mauvaise pratique

Si vous vous limitez à une recherche simple du style : aucun nom comme le mien n’est enregistré à l’INPI dans mes classes, vous risquez de vous planter. Vous l’avez compris, la disponibilité d’un nom ne se limite pas à cette recherche à l’identique. Il faut également explorer les similitudes. Eden Park vs Ellis Park, Imperial Canin vs Royal Canin, ça ne fonctionne pas ! La recherche approfondie de similitudes visent à déceler des similarités de nom de marque tant orthographiques que phonétiques ou intellectuelles. Un sacré programme !

Le Faux Problème

“On aime bien ce nom, mais son URL n’est pas disponible.”

On en parle du nom de domaine ? Sur le plan légal, il y a du pain sur la planche. Mais bon, et si s’ajoutait une toute dernière difficulté ? La disponibilité de l’URL de votre marque. Et là, je vous arrête tout de suite. Si votre nom de marque préféré est disponible légalement dans le ou les pays souhaité.s, mais que son URL ne l’est pas, ce n’est pas grave ! Le marché de l’URL est un sacré bazar. Certaines URL sont effectivement utilisées par des entreprises et d’autres font l’objet de spéculations. Des URL, dîtes à gros potentiel, sont achetées par des Domain brockers, pour vous les revendre sur le marché parallèle, non pas à 4,99 € mais à 13 800 €. Vous voyez un peu le business ? Sont essentiellement visées des URL pour des noms courts, de 4 à 5 lettres, les plus appréciés. Ma vision des choses : une URL est une URL, ce n’est pas votre nom de marque, c’est votre adresse sur le web. Alors si votre nom de domaine n’est pas disponible en .fr ou en .com, on contourne le problème avec un .co, un .biz. Il est aussi possible d’ajouter un terme à votre nom de marque pour construire votre URL. Jetez un œil à l’URL de ce site sur lequel vous lisez cet article. C’est www.idilenantes.com et pourtant mon studio ne s’appelle pas idilenantes.

Quand Google a aussi un problème d’URL
Si cet exemple ne vous suffit pas, j’en ai un bien plus intéressant ! Ouvrez grand les yeux et vos chakras. La maison mère, la holding, du très connu Google s’appelle Alphabet. Oui, un nom de marque plutôt évocateur. Le problème, c’est que même le géant de la navigation web n’a pas pu utiliser l’URL www.alphabet.com car il était déjà utilisé. Et ce n’est pas pour autant, qu’Alphabet a changé de nom. Bien au contraire, ce nom de marque leur a inspirés une URL très amusante : www.abc.xyz

Un nom parfaitement disponible

BALZAC

Balzac ? Nous ne parlons parlons pas de l’écrivain mais bien de la marque française de prêt-à-porter qui investit le champ du durable désirable. Il existe en France, plus de 80 entreprises qui portent le nom “Balzac”. Et pourtant, la marque existe. Car les recherches d’antériorité et de similarité approfondies ont validé ce choix. D’ailleurs, ce n’est pas exactement Balzac, mais c’est Balzac Paris qui nait en 2014. La marque aurait peut-être préféré s’appeler simplement Balzac mais dans le nom Balzac Paris, il faut voir la contrainte juridique mais également l’opportunité d’intégrer  les codes d’une marque premium. Utiliser le nom de la ville de “Paris” diffuse un esprit couture, en référence aux grands couturiers qui ont mis Paris en avant au sein de leur propre nom de marque. Cette notion se retrouve dans le nom de la maison mère de la marque : Maison Balzac. Le terme “maison” est un terme haute-couture. Balzac Paris évoque donc clairement son positionnement, amoureux des belles lettres et des belles choses.